Alerte au typhus sur toute la France !

Novembre 2017

Les chats temporairement refusés au Refuge d’Hirson… à cause du typhus

Le Refuge du Vivier, seul lieu d’accueil pour animaux abandonnés de l’Avesnois-Thiérache, est actuellement confronté à une épidémie de typhus du chat. La présidente de la SPA de la Grande-Thiérache explique que, pour lutter efficacement contre cette maladie mortelle, il faut généraliser la stérilisation des félins errants. Avis aux maires.

« Sur dix chatons qui naissent, un seul aura une vie normale. Les autres auront une vie d’errance et une forte chance d’attraper une maladie comme le coryza ou le typhus du chat.

Nous vous informons que nous ne pouvons plus accepter aucun chat au sein de notre refuge. Malgré les mesures d’hygiène mises en place, une épidémie de typhus sévit auprès de nos chats installés en quarantaine.  » Les responsables du Refuge du vivier, à Hirson, dans l’Aisne, seul lieu d’accueil pour animaux domestiques entre Maubeuge et Laon (02), ont posté ce message sur leur page Facebook.

Plusieurs chats sont morts, malgré les soins prodigués. Dans ce même message, on explique que les chats adultes mis à l’adoption sont, eux, en bonne santé «  car vaccinés avant l épidémie  ». Une fois le virus vaincu au Refuge, les chats pourront de nouveau être acceptés – si tout va bien ce sera à partir du 1er décembre.

Pourquoi les chats attrapent-ils cette maladie ?

«  Ce qui fait le malheur des chats, c’est leur surnombre, dit Corinne Flament, présidente de la SPA de la Grande-Thiérache. Il faut savoir que sur dix chatons qui naissent, un seul aura une vie normale. Les autres auront une vie d’errance et une forte chance d’attraper une maladie comme le coryza ou le typhus du chat.  » Et si le Refuge du vivier dispose de trois chatières (pour chats mâles, femelles et chatons) «  on ne peut pas accueillir tous les chats malheureux du secteur !

Qu’on les aime ou pas, des chats il y en a trop et le seul moyen acceptable pour tous afin de réduire leur présence est la stérilisation. «  Quand on accueille un animal, on prend une responsabilité. En abandonnant des chats dans la nature sans les stériliser, on crée une véritable bombe à retardement.  »

Corinne Flament rappelle que la municipalité de Fourmies a été la première du secteur, en 2015, à signer une convention avec l’association 30 Millions d’amis, pour s’attaquer au problème. D’autres communes, comme Wallers-en-Fagne, Trélon et Ohain, ont suivi l’exemple de Fourmies. «  La ville de Maubeuge est également intéressée, j’y vais prochainement pour en parler, expliquer comment ça fonctionne.  » Le principe est le suivant : l’achat des pièges est à la charge de la commune, mais c’est 30 Millions d’Amis qui paye la facture du vétérinaire pour la stérilisation. «  C’est un employé communal qui pose les pièges, en accord avec celles et ceux qui nourrissent les chats. À Fourmies, en bientôt trois ans, on a pu stériliser quelque 300 chats. Dont environ 150 femelles, qui auraient pu faire 12 chatons par an chacune. Faites le calcul : ça fait plus de 5 000 chats en moins !  » démontre Corinne Flament.

Source : La Voix du Nord

Contact association Au Chat ZenOctobre 2017

Une virulente épidémie de typhus tue actuellement de nombreux chats à Toulouse, mais aussi globalement en France. Si aucun traitement n’est véritablement efficace face à ce virus, les vaccins existants sont, eux, efficients.

Il est impératif de vacciner son chat. Le typhus chez les félins correspond à une gastro-entérite hémorragique virale extrêmement contagieuse. Si le virus n’est pas dangereux pour l’homme, ce dernier peut le transporter, donc le ramener à la maison et contaminer son chat. « Une fois l’animal malade, son pronostic vital est très réservé », indique Maxence de Jouvencel, vétérinaire à la clinique Vet-Urgentys à Toulouse. Les symptômes ressemblent à ceux d’une gastro-entérite : vomissements, diarrhées. Mais le virus du typhus crée une baisse du taux de globules blancs dans le sang, ce qui empêche l’organisme de combattre la maladie. « Il n’y a pas de traitement, si ce n’est de la réanimation », prévient le Dr de Jouvencel.

En plus d’être contagieux, le virus est très résistant. Il suffit qu’un animal infecté fasse ses besoins quelque part pour que le virus y reste six mois à un an. Il faut notamment le plonger au minimum dix minutes dans de l’eau de javel pour tuer l’agent infectieux. C’est dire s’il est tenace.

Une épidémie nationale

Le typhus des chats n’en est pas à sa première apparition à Toulouse. Comme d’autres virus, il va et vient selon les saisons. « Depuis un mois, il y a une recrudescence du typhus. Cela représente environ 5 % de nos consultations. », indique le vétérinaire de la clinique.

Selon l’entreprise Kitvia, spécialiste de biologie vétérinaire basée à Labarthe-Inard (31), l’épidémie concernerait l’ensemble du territoire français. « Il n’existe pas de statistique en vétérinaire. Mais nous sommes en rupture de stock de kits de dépistages. C’est la première fois que cela nous arrive », indique Jean-Louis Lautrec, patron de la société. Kitvia livre des vétérinaires partout en France, et à l’étranger. Le dirigeant a ainsi vu les 250 kits de réserve disparaître presque d’un seul coup.

La vaccination en prévention

Pour parer à cette maladie, une seule solution existe : la vaccination des chats, notamment pour les chatons, qui sont les plus vulnérables. L’injection coûte une cinquantaine d’euros et est renouvelable chaque année. « La majorité des gens ne font pas vacciner leurs animaux, surtout les chats, soit par négligence mais souvent par ignorance, » commente le vétérinaire.

Il est à noter que le docteur interrogé travaille dans une clinique vétérinaire de gardes et d’urgences. L’établissement n’effectue donc pas de vaccins, et il n’existe donc aucun conflit d’intérêts. « Il y a un vrai travail de prévention à faire sur cette maladie, explique Maxence de Jouvencelle. Nous serions soulagés si nous avions moins de cas de chatons atteints de typhus, surtout quand cela peut être évité. »

Lola Monset
Source : LADEPECHE.fr

Toulouse : le virus du typhus menace les chats, les professionnels tirent la sonnette d’alarme

Neuf chats contaminés sur dix en meurent. Le typhus fait des ravages à Toulouse. Les professionnels constatent depuis plusieurs semaines une recrudescence du virus.

En l’espace de quelques jours, un couple a perdu ses trois chats qui pourtant n’étaient jamais sortis de l’appartement. Tous les trois sont morts du typhus. « Depuis un peu moins de deux mois, on constate une recrudescence de ce virus à Toulouse« , explique Jarek Szczepaniak, vétérinaire à Vet-Urgentys. Dans neuf cas sur dix, un chat contaminé par le virus meurt.

Une transmission de chat à chat ou d’homme à chat

Le typhus est un virus féroce. « Il se transmet de chat à chat, mais peut aussi se transmettre à un chat par un humain qui aurait été en contact avec un chat contaminé », explique Jarek Szczepaniak. Il cite en exemple ce couple qui a perdu ses chats car il nourrissait les chats en bas de chez eux. « Ils ont transportés le virus dans leur appartement », ajoute-t-il.

Une fois la zone contaminée, elle l’est pour plus de six mois. « Quelqu’un qui achète un chat quelques semaines après avoir perdu son chat du typhus pourrait être surpris… », avance le vétérinaire.

Une hospitalisation obligatoire

Si le virus est si féroce, c’est qu’il n’existe aucun traitement pour en venir à bout. « Nous ne pouvons que soutenir les fonctions vitales de l’animal : il est placé sous perfusion, etc. C’est une hospitalisation qui peut durer une semaine », explique Jarek Szczepaniak. L’animal est alors isolé pour éviter de contaminer les autres chats et le personnel est équipé pour ne pas transporter le virus.

Dès les premiers symptômes (perte d’appétit, fièvre, diarrhées et vomissements), il est conseillé de consulter dans les plus brefs délais. Plus l’animal sera affaibli, plus les chances de survie sont maigres.

Le vaccin pour seule solution

Une seule solution existe : le vaccin. « C’est un vaccin de base, mais certains disent ‘mon chat ne sort pas de chez moi, donc il en n’a pas besoin’, c’est faux », explique Jarek Szczepaniak. Les chats errants, non vaccinés, sont les premiers touchés par la maladie. Les associations qui les recueillent et qui n’ont pas les moyens de les faire vacciner s’exposent à un risque : celui de contaminer les autres chats.

Une situation compliquée pour les associations

L’association Cha’mania, basée à Caragoudes, à l’est de Toulouse, est confrontée au problème. Chaque chaton qu’elle recueille est placé en quarantaine pendant dix jours. « C’est la durée d’incubation. Au-delà de cette durée, on part du principe que le chat n’est pas contaminé », explique Gaëlle Le Chartier, présidente de l’association. Une fois en forme, les chats sont vaccinés contre le typhus.

Un manque d’information

Autre problème : lors des journées d’adoption, le public s’aventure souvent à toucher les chatons, bien que les cages sont fermées et isolées. « Ils ne pensent pas aux maladies qu’ils peuvent leur transmettre« , déplore Gaëlle Le Chartier. Le manque d’information auprès du grand public est cruel.

Le vétérinaire Jarek Szczepaniak est catégorique : « S’il y a une baisse de la vaccination, alors ce virus très fort provoquera une augmentation de la mortalité chez les chats ».

Source : ACTU.fr

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