On sait si votre chat va vivre longtemps (ou pas)

Des chercheurs américains se sont penchés sur le bien-être de nos boules de poils préférées. Voici les facteurs qui font que votre chat est en bonne santé.

Comme leurs maîtres, nos amis les chats vieillissent et il n’est pas toujours facile de déterminer quels changements sont typiques du processus de vieillissement chez nos amis poilus, et quels autres peuvent être plus alarmants. On vous aide à y voir plus clair !

Comment savoir si votre chat va bien ?

À l’âge de 15 ans, le chat a l’équivalent de l’âge d’un homme de 76 ans ! Et comme des progrès dans les soins vétérinaires continuent d’émerger, la durée de vie féline continue d’augmenter. Aux Etats-Unis, environ 20% des chats de compagnie sont âgés de 11 ans ou plus.

Dans deux examens publiés dans le Journal of Feline Medicine and Surgery, les experts vétérinaires américains ont recueilli des informations sur les changements fréquents observés chez les chats âgés. Parmi les signes normaux du vieillissement, on compte les changements d’attitude, d’activité, d’appétit, de sommeil et la capacité cognitive. Aussi, un chat âgé en bonne santé devrait toujours être en mesure de jouer, de sauter et conservera un poids corporel sainIls peuvent en revanche développer des griffes cassantes, et voir une baisse de leur capacité à sentir, entendre et voir. Mais pas de panique, ce n’est pas grave ! 

Les signes inquiétants

En revanche, il faut savoir que les chats malades dorment plus, peuvent avoir de la fièvre ainsi que du sang ou du mucus dans leurs urines et déjections. Surveillez cela, et n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire si ces signes apparaissent !
Alors, comment va votre chat ?

Source : COSMOPOLITAN STARAGORA

Au Chat Zen

Pour aller plus loin et plus en détail !

Les signes de bonne santé chez le chat

Adopter un chat

Saviez-vous qu’un chat malade ne vous alertera que rarement par des plaintes ou des miaulements répétés ? Au contraire, il préférera se cacher ou se montrer discret pour ne pas attirer l’attention d’éventuels prédateurs. Malheureusement, ce réflexe autrefois utile est devenu préjudiciable : comment savoir quand votre chat est souffrant ? Quels sont les signes précurseurs de maladie à connaître ? 6 points particuliers doivent vous permettre d’évaluer si votre chat est en bonne santé ou non.

Un poids stable

Chez l’animal en bonne santé, le poids varie très peu d’un jour à l’autre. Des pesées régulières tout au long de la vie du chat, en commençant au début de l’âge adulte, sont un bon indicateur de sa santé. Elles permettent notamment de confirmer une baisse d’appétit soudaine ou de mettre en évidence un basculement progressif vers l’obésité.

L’obésité est la forme de malnutrition la plus fréquente des animaux de compagnie : selon les enquêtes, 20 à 53 % des chats domestiques seraient touchés. Ce sont les chats d’âge moyen (de 5 à 11 ans) qui sont les plus susceptibles d’en souffrir.  Le problème est qu’une étude a également montré l’incapacité des maîtres à évaluer correctement la condition corporelle de leur chat3, ce qui entraîne une sous-estimation de la prévalence exacte de cette maladie.

Un lien certain entre obésité et maladies

Des études ont bien établi les relations entre plusieurs affections et l’excès pondéral. Les principales co-morbidités de l’obésité seraient le diabète, les dermatoses comme l’alopécie, l’acné et le squamosis, les diarrhées. Par ailleurs, les auteurs constatent que les chats en surpoids vivent moins longtemps que les autres.

Les chats sont considérés en surpoids quand leur poids dépasse de 10 % le poids corporel idéal, tandis que l’état d’obésité est atteint lorsque leur poids le dépasse de 20 %.Quand peut-on dire qu’un chat est obèse ?

Quels sont les facteurs de risque de l’obésité ?

Pour bien identifier la maladie, il faut prendre connaissance des facteurs de risque :
– La stérilisation, et ses conséquences métaboliques, est une des causes majeures de l’obésité4.
– Les chats croisés auraient deux fois plus de chances d’être obèses5 tandis que les chats européens connaitraient également un risque accru.
– Les chats vivant en maison ou en appartement sans accès à l’extérieur seraient les plus touchés5 : l’impossibilité de faire de l’exercice (chasse) et l’ennui joueraient un rôle majeur.
– La présence de chiens dans la maison diminuerait significativement le risque d’obésité6, probablement du fait de l’interaction comportementale entre chiens et chats.
– La consommation d’aliments haut de gamme ou de restes de tables pourrait être associée au risque d’obésité: leur appétence stimulerait davantage l’appétit des chats

Comment repérer un excès de poids ?

Pour éviter que le chat ne grossisse, il est important d’équilibrer parfaitement les apports et les dépenses énergétiques. Pour cela, il suffit souvent d’être attentif aux besoins du chat, de jouer avec lui tous les jours et d’inspecter régulièrement son état corporel. Des méthodes d’évaluation existent : elles demandent généralement  une appréciation des caractéristiques visibles ainsi qu’une palpation. Idéalement, la colonne et les côtes ne doivent pas être visibles mais sont facilement palpables. La ceinture abdominale, évidente, doit s’accompagner d’une faible quantité de graisse abdominale.

Beaucoup de maîtres accordent mal les signaux comportementaux de leur chat et leurs besoins alimentaires. Ainsi, les chats préfèrent généralement faire de nombreux petits repas alors que leurs propriétaires sont nombreux à leur en donner deux gros par jour. De la même manière, beaucoup pensent que lorsqu’un chat initie un contact, il demande à manger. Cela n’est pas toujours le cas, mais si le maître le nourrit en conséquence, le chat apprendra vite que l’initiation d’un contact entraîne une récompense alimentaire.

Enfin, il est indispensable de jouer avec le chat durant toute sa vie, surtout si celui-ci n’a pas accès au monde extérieur.

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Des oreilles propres

Des oreilles propres, sans cérumen épais ni odeurs désagréables sont un des signes de bonne santé du chat. Il est important de les contrôler régulièrement, et ce même si le chat se montre peu enclin à un tel examen. On se montrera attentif à l’aspect, l’odeur, la texture, mais aussi la couleur des exsudats auriculaires.

Couleur des exsudats auriculaires et affections suspectées
Aspect sec et noirâtre Gale des oreilles
Brun épais Infection à cocci, levures
Purulent, crémeux jaunâtre et nauséabond Infection bactérienne
Brun-jaune cireux à odeur de moisi Otite cérumino-séborrhéique
Grix caséeux à odeur de moisi Otite fongique

Il peut exister d’autres signes cliniques inquiétants au sujet des oreilles :

– Le chat secoue la tête fréquemment
– Il se gratte régulièrement les oreilles
– Les poils de ses oreilles sont collés par des croutes ou des exsudats
– L’oreille externe apparait irritée (érythème)

Un problème d’otite chez le chat doit faire penser à l’otacariose, plus communément appelée la gale des oreilles. Elle est l’ectoparasitose la plus fréquente chez le chat, représentant presque 25 % de motifs de consultation en dermatologie9. On estime que le parasite qui en est la cause, est responsable de 50 à 84 % des otites chez le chat10,11.

Des selles compactes et régulières

Peu de maîtres sont attentifs aux selles de leur chat. En général, ils s’empressent, nez pincé, d’aérer la pièce ou de se débarrasser de la litière au plus vite. Pourtant, les selles sont bel et bien le baromètre de la santé digestive du chat. En plus des maladies qu’elles peuvent mettre en lumière, elles reflètent l’adéquation entre l’alimentation fournie et les capacités digestives de l’espèce.

Des selles trop molles, voire diarrhéiques doivent pousser à consulter un vétérinaire au plus vite, tout comme une constipation qui dure depuis plusieurs jours. Généralement, un chat défèque au moins une fois par jour, les selles sont bien moulées, compactes et de taille adéquate au gabarit de l’animal. Des selles pâteuses, grisâtres ou disproportionnées peuvent être le signe d’une pathologie comme celui d’un régime alimentaire inadapté.

Des flatulences sont-ils le signe d’un mauvais état de santé ?

Pas nécessairement. La cause première des flatulences est la nourriture inadaptée aux capacités digestives du chat. Les aliments non digérés comme le lait ou les légumes (surtout les oignons, le chou, la pomme de terre, les fèves de soja, les haricots ou les lentilles) finissent par fermenter dans l’intestin, ce qui provoque l’apparition de gaz malodorants. Il ne faut pas oublier que contrairement au chien, le chat est carnivore strict !

Des mictions limpides dans la litière

Les urines peuvent également renseigner sur l’état de santé d’un chat. Elles doivent être émises en jet continu et sans effort. Chez le mâle, les mictions sont plus fréquentes et moins longue que chez la femelle. Elles doivent être limpides et de teinte jaune.

Le chat n’urine pas dans sa litière : qu’est-ce que cela signifie ?

La plupart du temps, lorsque le chat se met à uriner hors de sa litière, c’est une manière de signaler son inconfort. La litière peut être trop souillée à son goût comme il peut souffrir d’un problème urinaire. Ce type de maladie est très courant chez les félins : près de 5 % des chats présentés en clinique en sont touchés12. Il convient alors d’observer si la miction semble douloureuse, si le chat miaule durant la miction, s’il y a une présence de sang dans les urines ou si la fréquence des mictions est anormalement basse ou élevée.

Il se peut également que le chat effectue un marquage urinaire. Le chat urine alors sur des surfaces verticales comme un mur, dans des quantités le plus souvent réduites. Typiquement, sa queue est dressée à la verticale et le chat reste en position debout. Le marquage urinaire est impliqué dans la communication territoriale du chat : il n’a pas pour but de repousser d’éventuels intrus contrairement à ce que l’on peut penser13, 14. Fréquent chez les chats non stérilisés, il concerne néanmoins environ 10 % des mâles et 5 % des femelles stérilisés. La recherche a de plus montré que ce marquage était amplifié dans les situations de stress social15.

Plus rarement, il peut arriver que le chat n’ait jamais été propre. Un tel défaut d’apprentissage est difficile à rattraper : le taux d’amélioration chute rapidement avec le temps, c’est pourquoi la prise en charge doit être précoce.

Un pelage doux et soyeux

Une belle peau et un beau pelage sont le reflet d’un bon état général du chat. Un entretien régulier permet d’en contrôler l’état en plus de connaître un moment de complicité avec son animal. Le pelage doit être brillant, souple, soyeux, sans pellicules et sans mauvaise odeur.

Le chat perd ses poils de manière massive : est-il en mauvaise santé ?

Pas forcément. Le pelage d’un chat se renouvelle plusieurs fois au cours de la vie. Le premier est celui du chaton : il se remplace vers les 4 à 6 mois de l’animal. Ensuite, celui-ci est rechangé vers les 2 ans, puis une nouvelle fois aux alentours de 6 ans. Ces périodes sont des mues particulièrement intensives où le chat perd beaucoup de poils. Elles se différencient des mues saisonnières, plus légères, qui se produisent tous les ans au printemps et en automne.

En dehors de ces mues, des facteurs génétiques, hormonaux ou nutritionnels peuvent intervenir dans le contrôle des cycles pilaires, ainsi que des maladies variées, notamment en lien avec des parasites. Si la chute laisse des zones de peau à nue ou que le chat présente d’autres symptômes comme des démangeaisons, rougeurs, boutons ou pertes d’appétit, la consultation d’un vétérinaire est impérative.

Un comportement habituel

Un chat en bonne santé est généralement plein de vitalité, alerte, vif et dynamique. Néanmoins, c’est le changement qui doit alerter le maître : un chat habituellement timide qui cherche de l’attention ou un chat, d’ordinaire très joueur, qui se cache, est un signe que quelque chose ne va pas. Ceci implique d’observer régulièrement son chat et de connaître ses habitudes comme sa consommation d’eau, son appétit ou sa propension au jeu.

Oubliez la truffe !

Il faut noter que la température et l’humidité de la truffe du chat ne sont pas de bons indicateurs de la santé du chat, contrairement à une croyance populaire répandue.

Notes

1. Elizabeth M. Lund, Jane Armstrong, Claudia A. Kirk, Jeffrey S. Klausner, Prevalence and Risk Factors for Obesity in Adult Cats from Private US Veterinary Practices, Intern J Appl Res Vet Med, Vol. 3, No. 2, 2005

2. Sloth C. 1992. Practical management of obesity in dogs and cats. J. Small Anim. Pract. 33: 178–182.; Robertson, 1999; Russell et coll, 2000; Harper, 2001; Lund et coll, 2005
3. Kienzle et Bergler, Human-Animal Relationship of Owners of Normal and Overweight Cats, J. Nutr. July 2006 vol. 136 no. 7 1947S-1950S.
4. Scarlett et coll, 1998; Robertson, 1999; Allan et coll, 2000; Russell et coll, 2000; Lund et coll, 2005; Martin et coll, 2001, 2006a
5. Scarlett, J. M., Donoghue, S., Saidla, J. & Wills, J (1994) Overweight cats: prevalence and risk factors. Int. J. Obes. 18 (suppl. 1): S22–S28.; Robertson, 1999
6. F. J. Allan, A cross-sectional study of risk factors for obesity in cats in New Zealand, Preventive Veterinary Medicine, Volume 46, Issue 3, 10 August 2000, Pages 183–196
7. Scarlett et coll, 1994, Robertson, 1999; Allan et coll, 2000; Russell et coll, 2000
8. Donoghue et Scarlett, 1998 Associations between body condition and disease in cats, J Am Vet Med Assoc. 1998 Jun 1;212(11):1725-31. Lund et coll (2005)
9. BERESFORD-JONES, W.P. Observations on the incidence of Otodectes cynotis on dogs and cats in the London area. Veterinary Record, 1955, 67, 716-717.
10. ROSE, W.R. Otitis externa-5.otacariasis. Veterinary Medicine / Small animal clinician, 1976, 71, 1280-1283.
11. SCOTT, D.W., MILLER, W.H., GRIFFIN, C.E. Muller and Kirk’s Small Animal Dermatology, 6th Edition, Philadelphia : WB Saunders Compagny, 2001. 1528 p.
12. Dru Forrester et coll. Evidence-based management of feline lower urinary tract disease, Vet Clin North Am Small Anim Pract. 2007 May;37(3):533-58.
13. BEAVER B. Feline eliminative behavior. In : Feline Behavior a guide for veterinarians. 2nd Edition. Elsevier Science Ed, Philadelphia. 2003.
14. COOPER LL. Feline inappropriate elimination. Vet Clin North Am Small Anim Pract. 1997;27(3):569-600.
15. LANDSBERG G, HUNTHAUSEN W, ACKERMAN L. Feline housesoilling. In : Handbook of behavior problems of the dog and cat.
16. BUSSERAS J, CHERMETTE R BOURDEAU P. Dermatologie des camivores domestiques, Recueil de Médecrne Vétérr:raire, I 984; I 60:5

Source : PASSEPORT SANTE NET

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