Ce chalazion était placé à un endroit très délicat à opérer car incrusté à en profondeur dans la chair à l’intérieur des paupières et au coin de l’œil.
Excroissance au coin de l’œil droit
On l’avait d’abord surveillé, notre vétérinaire préférant ne pas l’opérer s’il n’évoluait pas. Mais ces derniers temps, il avait grossi, le gênait car il clignait de plus en plus de l’œil. Il était temps d’intervenir !
Nolan vient juste d’être opéré
Notre vétérinaire nous a alors orientés vers le spécialiste, l’ophtalmologiste qui possède le savoir et les appareils de précision indispensables à ce genre d’opération très délicate.
Après plusieurs jours de soin, cicatrisation en marche
Après constitution de son dossier, Nolan a donc été opéré le 17 septembre. Ce qui m’a fait très bizarre à son retour à la maison, c’est que malgré sa plaie, ses fils, il ne clignait plus des yeux…
Nolan rentre de sa première consultation post-opératoire, ça l’a fatigué !
Le chirurgien a retiré le chalazion mais a dû également procéder à une plastie. Il lui a prélevé et déplacé un petit morceau de peau pour remplacer celui qu’il avait retiré. S’il avait recousu directement, vu ce qui manquait, cela aurait formé un pli au coin de l’œil, pli qui l’aurait autant gêné que le chalazion avant, donc aucun intérêt.
Comme vous voyez, il a fait un excellent travail et son œil est beau. Nous attendons les résultats du laboratoire d’analyses à qui j’ai adressé le prélèvement.
Hourra, fils retirés hier, collerette enlevée et grande toilette en cours !
Pendant quinze jours, Nolan a dû porter sa grande collerette. J’ai soigné son œil trois fois par jour et il a été très conciliant. Il a eu deux visites de suivi post-opératoire à 8 et 15 jours.
Durant la dernière, lundi 30 septembre, le chirurgien lui a retiré ses fils, opération très délicate pour ceux logés à l’intérieur des paupières, zone sensible.
Nolan a eu très peur, ce qui se comprend aisément mais il a été extrêmement courageux. Nous l’avons tous félicité !
Nous tenons à remercier chaleureusement l’ophtalmologiste qui nous a fait un tarif association. Nolan est loin d’être le premier chat que nous devons faire opérer par un spécialiste mais c’est la première fois que l’un d’entre eux fait un geste pour notre association.
Épilepsie, le passage à l’heure d’hiver, ça se prépare !
Le dimanche 28 octobre 2018, nous allons mettre un premier pas dans l’hiver avec le passage à l’heure d’hiver. Ce changement d’heure suscite toujours les mêmes débats « est-ce que nous allons dormir plus ou moins ? », mais pour vous, propriétaire d’un animal épileptique, d’autres questions se posent « comment assurer au mieux la transition pour éviter le déclenchement d’une crise ? »
Fort heureusement, un grand nombre d’épileptiques sous traitement tolère très bien de petits décalages comme celui-là et il n’y a pas de précaution particulière à prendre. En effet, la concentration sanguine du traitement ne varie que très peu en l’espace d’une heure. Cependant, certains animaux peuvent être sensibles aux variations quant à l’heure de la prise. Ainsi, chez ces animaux-là, ce décalage dans l’administration du traitement peut-il entraîner un risque d’apparition de crise et être une source d’angoisse pour le propriétaire.
Pour vous aider à assurer ce changement au mieux, notre calculateur vous permet de réaliser une transition sur plusieurs jours avant le jour d’entrée dans l’heure d’hiver. Selon les recommandations de spécialistes en neurologie vétérinaire, aucune transition n’est théoriquement nécessaire pour ce changement d’heure. Toutefois, en pratique, si elle est nécessaire pour votre animal alors ils préconisent un décalage de quart d’heure en quart d’heure pendant quatre jours.
Sources : l’excellent site Mon Animal Épileptique à consulter sans attendre si vous avez un animal susceptible d’être ou épileptique avéré que ce soit un chat, un chien ou un nac.
Robin, l’une de nos petites protégées à déclenché une première crise de convulsions en juillet dernier. Depuis, une deuxième… et notre vétérinaire s’emploie à établir un diagnostic. Pour cela, il faut éliminer toute cause grave telle que tumeur, problème cardiaque… Les prises de sang n’ont pas montré d’anomalies suffisamment importantes pour être la cause de ses crises. La prochaine étape sera son échographie cardiaque possible grâce à un donateur qui a répondu à notre appel et que nous remercions chaleureusement. Pour la préparer, Robin prend actuellement un traitement anti-stress naturel.
Collecte pour régler l’échographie cardiaque de Robin
En effet, nous avons eu de très gros frais pour sauver plusieurs chats, rendez-vous sur notre appel aux dons pour lire tous les détails de nos sauvetages.
Je pince la peau de mon chat entre ses deux omoplates et je tire doucement puis je lâche. Si la peau reprend sa place aussitôt, mon chat n’est pas déshydraté.
Si sa peau reprend sa place lentement, mon chat est déshydraté.
Si j’ai un doute pour un chat mais que j’en ai un autre, je le fais aussi au second pour comparer.
Je peux aussi vérifier en appuyant sur sa gencive avec un doigt. Quand je relâche la pression, la gencive doit reprendre sa couleur rose en moins de deux secondes. S’il reste un point blanc à l’endroit où j’ai appuyé, mon chat est déshydraté.
D’autres signes de déshydratation de mon chat :
Ses gencives sont sèches et collantes,
ses yeux ont l’air plus enfoncés dans leurs orbites,
mon chat est très fatigué.
Mon chat est déshydraté ou j’ai un doute, je fais quoi ?
Je l’emmène au plus vite chez mon vétérinaire. S’il confirme la déshydratation de mon chat, il le mettra aussitôt sous perfusion pour le réhydrater. Il en cherchera la cause pour que cela ne se reproduise pas.
Attention à la canicule, bien sûr mais pas que !
Mon chat peut se déshydrater à cause des grosses chaleurs, d’une maladie mais aussi très vite en cas de diarrhée. S’il en souffre, je le surveille de près.
Comment prévenir la déshydratation de mon chat par grosses chaleurs ?
Je surveille s’il boit et urine régulièrement, si ses selles sont normales. S’il est constipé, il ne boit pas assez non plus.
Je change l’eau de sa gamelle souvent car elle tiédit vite. Je ne mets pas d’eau sortie du frigidaire ni de glaçons car cela peut lui déclencher une diarrhée et ce n’est pas le moment !
S’il n’aime pas l’eau du robinet souvent très chlorée, je lui achète des bouteilles d’eau de source (attention, surtout pas d’eau minérale) ou du lait pour chat, et uniquement pour chat, que je peux éventuellement diluer un peu selon le goût de mon chat. Mon chat préfère peut-être boire au robinet ou avec une fontaine ?
Je l’encourage donc à boire. Et je lui sers davantage d’alimentation humide, au moins un repas par jour (ce qui est toujours préférable pour lui même en temps normal). Si je lui donne uniquement des croquettes et qu’il ne boit pas assez, il manquera d’eau. Je ruse donc pour lui apporter de l’eau avec de la pâtée s’il ne boit pas assez. Et s’il aime la salade, le melon, la pastèque, je n’hésite pas à lui en donner !
Les glandes sudoripares, ou sudorales, qui sécrètent la sueur sur les coussinets des chats, sont présentes pour aider l’animal à maintenir une température corporelle équilibrée.
Pour le rafraîchir, je ne l’asperge surtout pas avec un vaporisateur, il déteste ça et va stresser. Le stress peut déclencher un grand nombre de maladies chez mon chat, je préfère la prudence et la douceur tout comme pour son éducation. Ce serait d’autant plus inutile que mon chat ne transpire que par ses coussinets. Pour que mon chat ait moins chaud, je dois donc rafraîchir ses coussinets. Comment ? Je peux les mouiller avec un gant si je vois que mon chat a vraiment trop chaud, que ses oreilles sont chaudes et roses. Sinon, je trempe dans l’eau une serviette de toilette que je lui mets à disposition une fois bien essorée. S’il aime, il ira se coucher dessus et, en marchant dessus, rafraîchira ses coussinets. S’il n’aime pas se coucher dessus, je la place à un endroit où il marche obligatoirement pour qu’il passe dessus régulièrement dans la journée. En cas de canicule, je veille à ce qu’elle soit toujours humide car elle sèche très vite !
En règle générale, dès que mon chat change de comportement, qu’il se cache, ne joue plus et/ou ne boit plus, ne mange plus, s’il est amorphe, je le conduis en urgence chez mon vétérinaire. Pour certaines maladies, il est urgent de faire vite car la vie de mon chat en dépend.
Choquée par certains agissements de particuliers, par les cours délivrés aux éleveurs qui conseillent de :
– « tarir le lait de la mère quand les chatons ont 7 semaines en les séparant d’elle dans la journée. » Sympa pour la mère, je rappelle qu’elle a des montées de lait et que si les tétines ne sont pas vidées régulièrement, c’est très douloureux !!! Ceux qui prônent ce genre de conseils n’ont sûrement pas allaité ! Moi si, et les femmes qui ont connu ce bonheur le confirmeront. De plus, séparer la chatte de ses chatons l’empêche d’accomplir son travail d’éducation essentiel pour leur équilibre de chat adulte.
– « supprimer la nourriture et l’eau à la chatte pendant 24 heures. » On ne supprime jamais l’eau à un chat qui se déshydrate très vite et ce qui risque d’endommager ses reins très fragiles !!!
je vous propose la lecture de quelques documents très intéressants sur le sujet.
À l’association, nous biberonnons certains chatons recueillis sans leur mère car introuvable. Ce sont les chatons qui décident de lâcher le biberon à chacun leur tour selon leurs besoins, pas nous même si biberonner une portée est épuisant. Le chaton boit avec une tétine et non une seringue afin de pourvoir à son besoin naturel de téter. C’est indispensable. Le chaton est également mis en contact régulier avec nos adultes attirés par lui et qui s’en occupent en le léchant, en lui faisant des câlins et en jouant, ce qui participe à le sociabiliser et à ce qu’il devienne un adulte le plus équilibré possible. Oui car personne ne peut remplacer sa mère. Quand nous avons la chance d’avoir la maman avec sa portée, c’est top ! Et là, nous surveillons mais nous la laissons faire son travail de maman. Observer une maman animal, quel qu’il soit, avec ses petits est très instructif et l’on se rend compte qu’il n’y a bien que l’humain qui doive apprendre à gérer tout ça. L’animal, lui, sait tout ce qu’il a à faire et ce, même la première fois, fascinant… Quand la chatte estime avoir terminé l’éducation de ses chatons, elle les rejette et nous devons les séparer si elle devient trop agressive envers eux. C’est tout à fait normal, c’est le contraire qui ne l’est pas. Mais tant qu’elle ne les rejette pas, elle reste avec eux. Et s’ils tètent pendant six mois et que la maman est d’accord, nous les laissons car c’est sûrement que les chatons en ont besoin pour une raison qui nous échappe. Ah oui, les chatons ne peuvent pas être adoptés tout petits mais au moins, nous leur donnons une chance d’être en bonne santé, super bien équilibrés, de ne pas uriner partout plus tard, de ne pas être stressés et souffrir de léchage compulsif, d’être heureux avec leurs adoptants qui n’auront pas envie de les abandonner parce qu’ils marquent partout dans la maison, griffent ou mordent, voire sont devenus agressifs à l’âge adulte ! Parce que beaucoup de chats adultes que nous sauvons de la rue sont d’anciens chatons sevrés trop tôt et n’importe comment par des gens qui les considèrent plus comme des jouets ou des objets que comme les êtres vivants qu’ils sont et que chacun devrait respecter… Ils stressent, marquent leur territoire… et hop, solution de facilité, on les jette…
Sevrage et comportement félin : les chats sevrés précocement sont prédisposés à l’agressivité et aux stéréotypies
Une étude* finlandaise montre que l’âge du sevrage chez le chat a un impact direct sur le comportement futur de l’animal. Ainsi, un sevrage précoce augmente significativement le risque de développement, chez l’adulte, de troubles du caractère et de la socialisation tels que l’agression et les comportements stéréotypés. Le Pr Hannes Lohi et son équipe, de l’université d’Helsinki, ont étudié les effets du sevrage avant 12 semaines d’âge sur le comportement de 5 726 chats de 40 races différentes. Face à la fréquence des troubles comportementaux rapportés par les propriétaires, l’étude suggère qu’un sevrage retardé de deux semaines constitue une solution simple pour améliorer le bien-être de millions de chats domestiques.
Chez le chat, l’animal de compagnie le plus populaire dans le monde, les troubles du comportement sont finalement assez courants, et peuvent être le signe d’un stress aigu ou chronique. Pour évaluer les effets du sevrage précoce (avant 12 semaines) sur le comportement félin, une enquête par questionnaire a permis de recueillir de multiples données sur la santé, les conditions de vie et le comportement de près de 6 000 chats vivant à l’intérieur. Leurs propriétaires ont défini le niveau d’activité de leur animal, la tendance à rechercher le contact avec l’homme, l’agressivité envers les membres de la famille, les étrangers et les autres chats, ainsi que la crainte manifestée envers les inconnus et les nouveaux stimuli, le tout sur une échelle à cinq niveaux. Les problèmes de comportement sont apparus plus fréquents que prévu. Ainsi, des troubles légers ont été signalés chez plus de 80 % des chats, alors que 25 % présentaient des problèmes plus sévères.
Les résultats montrent que le sevrage avant l’âge de 8 semaines entraîne une augmentation de l’agressivité et des stéréotypies chez le chat adulte. À l’opposé, les chats sevrés à 14 ou 15 semaines présentent un risque significativement plus faible de manifester un comportement agressif envers les autres chats, les étrangers ou les membres de la famille que les chats sevrés précocement, ainsi qu’une probabilité plus faible d’exprimer un comportement anormal (toilettage excessif, succion de laine, etc.) que les chats sevrés à 12 semaines.
La faible probabilité d’un comportement stéréotypé chez les chats sevrés tardivement s’explique en partie par une plus faible probabilité d’agressivité, qui à son tour est corrélée à un comportement stéréotypé. Ces troubles sont liés, constate l’étude. Une agressivité accrue est ainsi corrélée à l’augmentation des stéréotypies. Selon les auteurs, les effets du sevrage précoce se manifestent spécifiquement par de l’agression, souvent induite par l’anxiété, et des comportements stéréotypés, ce qui suggère des dysfonctionnements au niveau des neurotransmetteurs des ganglions de la base du cerveau.
L’âge auquel les chatons peuvent être séparés de leur mère et de leurs frères et sœurs, pour intégrer un nouveau foyer, fait débat un peu partout dans le monde. En Finlande, l’âge minimal recommandé du sevrage est de 12 semaines, mais dans de nombreux autres pays, comme en France ou aux États-Unis, le sevrage à 8 semaines est couramment admis.
Sur la base de l’étude, les chercheurs finlandais concluent que le sevrage précoce a un effet néfaste sur le comportement de l’animal adulte. L’âge de sevrage recommandé devrait être prolongé d’au moins deux semaines, pour le porter à 14 ou 15 semaines d’âge. Ils affirment que ce report constitue un moyen facile et efficace de réduire les problèmes de comportement, donc d’améliorer la santé et le bien-être de millions de chats domestiques. Adopter la pratique d’un sevrage retardé de deux semaines pourrait ainsi avoir un impact positif global sur la qualité de vie des chats et de leurs propriétaires à l’échelle mondiale.
Bien que les effets néfastes du sevrage précoce aient été évalués chez plusieurs espèces animales, aucune étude n’avait encore été menée chez le chat. Par exemple, chez les rongeurs, les singes et les visons, la séparation précoce avec la mère conduit à une prévalence plus élevée des comportements stéréotypés et agressifs. Un phénomène similaire a été observé chez le chien.
* M.K. Ahola, K. Vapalahti, H. Lohi : Early weaning increases aggression and stereotypic behaviour in cats. Scientific Reports, 2017, 7 (1)
Les chats temporairement refusés au Refuge d’Hirson… à cause du typhus
Le Refuge du Vivier, seul lieu d’accueil pour animaux abandonnés de l’Avesnois-Thiérache, est actuellement confronté à une épidémie de typhus du chat. La présidente de la SPA de la Grande-Thiérache explique que, pour lutter efficacement contre cette maladie mortelle, il faut généraliser la stérilisation des félins errants. Avis aux maires.
« Sur dix chatons qui naissent, un seul aura une vie normale. Les autres auront une vie d’errance et une forte chance d’attraper une maladie comme le coryza ou le typhus du chat.
Nous vous informons que nous ne pouvons plus accepter aucun chat au sein de notre refuge. Malgré les mesures d’hygiène mises en place, une épidémie de typhus sévit auprès de nos chats installés en quarantaine. » Les responsables du Refuge du vivier, à Hirson, dans l’Aisne, seul lieu d’accueil pour animaux domestiques entre Maubeuge et Laon (02), ont posté ce message sur leur page Facebook.
Plusieurs chats sont morts, malgré les soins prodigués. Dans ce même message, on explique que les chats adultes mis à l’adoption sont, eux, en bonne santé « car vaccinés avant l épidémie ». Une fois le virus vaincu au Refuge, les chats pourront de nouveau être acceptés – si tout va bien ce sera à partir du 1er décembre.
Pourquoi les chats attrapent-ils cette maladie ?
« Ce qui fait le malheur des chats, c’est leur surnombre, dit Corinne Flament, présidente de la SPA de la Grande-Thiérache. Il faut savoir que sur dix chatons qui naissent, un seul aura une vie normale. Les autres auront une vie d’errance et une forte chance d’attraper une maladie comme le coryza ou le typhus du chat. » Et si le Refuge du vivier dispose de trois chatières (pour chats mâles, femelles et chatons) « on ne peut pas accueillir tous les chats malheureux du secteur !
Qu’on les aime ou pas, des chats il y en a trop et le seul moyen acceptable pour tous afin de réduire leur présence est la stérilisation. « Quand on accueille un animal, on prend une responsabilité. En abandonnant des chats dans la nature sans les stériliser, on crée une véritable bombe à retardement. »
Corinne Flament rappelle que la municipalité de Fourmies a été la première du secteur, en 2015, à signer une convention avec l’association 30 Millions d’amis, pour s’attaquer au problème. D’autres communes, comme Wallers-en-Fagne, Trélon et Ohain, ont suivi l’exemple de Fourmies. « La ville de Maubeuge est également intéressée, j’y vais prochainement pour en parler, expliquer comment ça fonctionne. » Le principe est le suivant : l’achat des pièges est à la charge de la commune, mais c’est 30 Millions d’Amis qui paye la facture du vétérinaire pour la stérilisation. « C’est un employé communal qui pose les pièges, en accord avec celles et ceux qui nourrissent les chats. À Fourmies, en bientôt trois ans, on a pu stériliser quelque 300 chats. Dont environ 150 femelles, qui auraient pu faire 12 chatons par an chacune. Faites le calcul : ça fait plus de 5 000 chats en moins ! » démontre Corinne Flament.
Une virulente épidémie de typhus tue actuellement de nombreux chats à Toulouse, mais aussi globalement en France. Si aucun traitement n’est véritablement efficace face à ce virus, les vaccins existants sont, eux, efficients.
Il est impératif de vacciner son chat. Le typhus chez les félins correspond à une gastro-entérite hémorragique virale extrêmement contagieuse. Si le virus n’est pas dangereux pour l’homme, ce dernier peut le transporter, donc le ramener à la maison et contaminer son chat. « Une fois l’animal malade, son pronostic vital est très réservé », indique Maxence de Jouvencel, vétérinaire à la clinique Vet-Urgentys à Toulouse. Les symptômes ressemblent à ceux d’une gastro-entérite : vomissements, diarrhées. Mais le virus du typhus crée une baisse du taux de globules blancs dans le sang, ce qui empêche l’organisme de combattre la maladie. « Il n’y a pas de traitement, si ce n’est de la réanimation », prévient le Dr de Jouvencel.
En plus d’être contagieux, le virus est très résistant. Il suffit qu’un animal infecté fasse ses besoins quelque part pour que le virus y reste six mois à un an. Il faut notamment le plonger au minimum dix minutes dans de l’eau de javel pour tuer l’agent infectieux. C’est dire s’il est tenace.
Une épidémie nationale
Le typhus des chats n’en est pas à sa première apparition à Toulouse. Comme d’autres virus, il va et vient selon les saisons. « Depuis un mois, il y a une recrudescence du typhus. Cela représente environ 5 % de nos consultations. », indique le vétérinaire de la clinique.
Selon l’entreprise Kitvia, spécialiste de biologie vétérinaire basée à Labarthe-Inard (31), l’épidémie concernerait l’ensemble du territoire français. « Il n’existe pas de statistique en vétérinaire. Mais nous sommes en rupture de stock de kits de dépistages. C’est la première fois que cela nous arrive », indique Jean-Louis Lautrec, patron de la société. Kitvia livre des vétérinaires partout en France, et à l’étranger. Le dirigeant a ainsi vu les 250 kits de réserve disparaître presque d’un seul coup.
La vaccination en prévention
Pour parer à cette maladie, une seule solution existe : la vaccination des chats, notamment pour les chatons, qui sont les plus vulnérables. L’injection coûte une cinquantaine d’euros et est renouvelable chaque année. « La majorité des gens ne font pas vacciner leurs animaux, surtout les chats, soit par négligence mais souvent par ignorance, » commente le vétérinaire.
Il est à noter que le docteur interrogé travaille dans une clinique vétérinaire de gardes et d’urgences. L’établissement n’effectue donc pas de vaccins, et il n’existe donc aucun conflit d’intérêts. « Il y a un vrai travail de prévention à faire sur cette maladie, explique Maxence de Jouvencelle. Nous serions soulagés si nous avions moins de cas de chatons atteints de typhus, surtout quand cela peut être évité. »
Toulouse : le virus du typhus menace les chats, les professionnels tirent la sonnette d’alarme
Neuf chats contaminés sur dix en meurent. Le typhus fait des ravages à Toulouse. Les professionnels constatent depuis plusieurs semaines une recrudescence du virus.
En l’espace de quelques jours, un couple a perdu ses trois chats qui pourtant n’étaient jamais sortis de l’appartement. Tous les trois sont morts du typhus. « Depuis un peu moins de deux mois, on constate une recrudescence de ce virus à Toulouse« , explique Jarek Szczepaniak, vétérinaire à Vet-Urgentys. Dans neuf cas sur dix, un chat contaminé par le virus meurt.
Une transmission de chat à chat ou d’homme à chat
Le typhus est un virus féroce. « Il se transmet de chat à chat, mais peut aussi se transmettre à un chat par un humain qui aurait été en contact avec un chat contaminé », explique Jarek Szczepaniak. Il cite en exemple ce couple qui a perdu ses chats car il nourrissait les chats en bas de chez eux. « Ils ont transportés le virus dans leur appartement », ajoute-t-il.
Une fois la zone contaminée, elle l’est pour plus de six mois. « Quelqu’un qui achète un chat quelques semaines après avoir perdu son chat du typhus pourrait être surpris… », avance le vétérinaire.
Une hospitalisation obligatoire
Si le virus est si féroce, c’est qu’il n’existe aucun traitement pour en venir à bout. « Nous ne pouvons que soutenir les fonctions vitales de l’animal : il est placé sous perfusion, etc. C’est une hospitalisation qui peut durer une semaine », explique Jarek Szczepaniak. L’animal est alors isolé pour éviter de contaminer les autres chats et le personnel est équipé pour ne pas transporter le virus.
Dès les premiers symptômes (perte d’appétit, fièvre, diarrhées et vomissements), il est conseillé de consulter dans les plus brefs délais. Plus l’animal sera affaibli, plus les chances de survie sont maigres.
Le vaccin pour seule solution
Une seule solution existe : le vaccin. « C’est un vaccin de base, mais certains disent ‘mon chat ne sort pas de chez moi, donc il en n’a pas besoin’, c’est faux », explique Jarek Szczepaniak. Les chats errants, non vaccinés, sont les premiers touchés par la maladie. Les associations qui les recueillent et qui n’ont pas les moyens de les faire vacciner s’exposent à un risque : celui de contaminer les autres chats.
Une situation compliquée pour les associations
L’association Cha’mania, basée à Caragoudes, à l’est de Toulouse, est confrontée au problème. Chaque chaton qu’elle recueille est placé en quarantaine pendant dix jours. « C’est la durée d’incubation. Au-delà de cette durée, on part du principe que le chat n’est pas contaminé », explique Gaëlle Le Chartier, présidente de l’association. Une fois en forme, les chats sont vaccinés contre le typhus.
Un manque d’information
Autre problème : lors des journées d’adoption, le public s’aventure souvent à toucher les chatons, bien que les cages sont fermées et isolées. « Ils ne pensent pas aux maladies qu’ils peuvent leur transmettre« , déplore Gaëlle Le Chartier. Le manque d’information auprès du grand public est cruel.
Le vétérinaire Jarek Szczepaniak est catégorique : « S’il y a une baisse de la vaccination, alors ce virus très fort provoquera une augmentation de la mortalité chez les chats ».
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